Mediocre Stars

Quand la médiocrité rassure mais que l’excellence élève

La médiocrité est une réalité que l’on rencontre plus souvent qu’on ne l’avoue. Elle ne signifie pas forcément l’échec ou l’incompétence, mais plutôt l’absence d’effort, d’ambition et de responsabilité.

1/ Comment la médiocrité s’insinue et se repère

Dans le monde du travail, elle se manifeste subtilement :

  • Processus au strict minimum : tâches répétitives accomplies sans réfléchir ni chercher à optimiser.

  • Culture du “ça passe” : tolérance au travail superficiel ou aux erreurs évitables.

  • Employés en mode automatique : se contenter de faire juste assez pour ne pas se faire remarquer.

  • Manque de prise d’initiative et créativité bridée : peur de proposer des solutions ou de prendre des risques.

Nous pourrions prendre pour exemple un service client qui répond systématiquement « désolé, on ne peut rien faire ». Ce n’est pas de l’incompétence, mais un renoncement à chercher une solution. Comme le dit Jim Collins dans Good to Great : « Le bon est l’ennemi du grand. »

2/ L’excellence : un état d’esprit

L’excellence n’est pas la perfection. C’est une volonté constante de s’améliorer, d’apprendre et de dépasser la complaisance.

Elle se traduit par :

  • La clarté des standards : savoir ce qu’on attend vraiment et ne pas se contenter du minimum.

  • Un engagement personnel : oser aller au-delà des tâches prescrites.

  • Un courage organisationnel : dire non à la complaisance et remettre en question le statu quo.

L’entreprise Toyota par exemple illuste très bien cette façon d’améliorer ses process avec l’utilisation de la méthode Kaizen, où chaque employé est encouragé à proposer des améliorations continues.

Et Aristote disait déjà : « Nous sommes ce que nous faisons de manière répétée. L’excellence n’est donc pas un acte, mais une habitude. »

3/ Conséquences concrètes

Quand la médiocrité domine, les conséquences peuvent être désastreuses :

  • Perte de clients : ils sentent l’indifférence et la routine.

  • Démotivation des talents : les meilleurs finissent par quitter l’entreprise.

  • Blocage de l’innovation : peur de prendre des risques et absence d’initiatives.

Quand l’excellence s’installe, par contre, nous pouvons voir :

  • Une fidélité et un engagement solides des clients.

  • Une motivation et une fierté des salariés.

  • Une capacité d’innovation et de résilience de l’organisation.

4/ Actions concrètes à mettre en oeuvre pour les entreprises

  • Définir clairement les standards d’excellence : qualité, communication, service et culture d’entreprise.

  • Donner les moyens aux salariés : formation, autonomie, outils adaptés.

  • Valoriser l’effort et l’initiative : reconnaître ceux qui cherchent à améliorer et prennent des risques calculés.

  • Mettre en place un suivi régulier : feedback, coaching, célébration des réussites.

  • Encourager la proactivité et la responsabilité individuelle : s’inspirer de Stephen Covey (The 7 Habits of Highly Effective People).

5/ Actions concrètes pour les salariés

  • Sortir du mode automatique : chercher du sens dans chaque action.

  • Développer ses compétences : formation continue, curiosité et apprentissage actif.

  • Prendre la responsabilité de sa valeur : ne pas attendre que l’entreprise motive, être acteur de son impact.

  • Oser proposer et expérimenter : tester de nouvelles idées et solutions.

Choisir l’excellence est un acte d’audace. Cela commence par refuser la médiocrité, par être curieux, exigeant et engagé. Les entreprises qui osent ce chemin attirent les meilleurs talents, gardent leurs clients et innovent. Les individus qui osent deviennent des leaders de leur propre vie, pas seulement de bons employés.

Alors, la prochaine fois que vous serez tenté de dire “ça ira comme ça”, demandez-vous : suis-je en train de nourrir la médiocrité… ou de construire l’excellence ?

Vous pouvez écouter la version complète de la chronique “Invitation à l’Audace” diffusée sur Choq FM par ici sur le sujet :

 

Experte des sorties de zones et accro aux défis, j'ai grandi avec l'idée que tout est possible. J'ai donc décidé d'apprendre de différents secteurs d'activités et dans tout type d'entreprise, de la plus petite à la multinationale, toujours dans des contextes très exigeants et compétitifs.